YF-21 - Macross Plus - 1/72ème - Hasegawa
Après Mimi qui m'a pris 2 ans, je suis parti vers une maquette qui me donnera moins de travail.
Je ne sais pas si on peut le classer dans la catégorie des avions puisqu'il n'existe pas, mais ce n'est pas tout à fait non plus un vaisseau spatial. Il est un peu à la frontière entre les deux. Il a le look d'un avion, mais ses capacités (notamment de vol spatial et de transformation) et le fait que ce soit futuriste le font du coup pencher vers le vaisseau spatial.
Le YF-21 est un prototype d'avion qui apparait dans les OAV (Original Animation Vidéo) de Macross Plus. Les OAV sont des dessins animés qui sont produits spécifiquement pour le marché de la vidéo sans diffusion télé au préalable, un mode de diffusion assez populaire dans les années 90. Un peu l'équivalent des Direct to vidéo des films qui ne passent pas au cinéma, sauf que là, en général, pour les OAV (Japonais au moins), on a certes un nombre d'épisodes plus court, mais aussi très souvent un budget plus élevé et donc une qualité en adéquation.
Macross Plus est la suite de la série télé Macross (ou The Super Dimension Fortress Macross) datant de 1982 et plus connue en France sous le nom de Robotech (qui est en fait un mix fait par les américains de Macross et de 2 autres séries) diffusée en 1987 sur La Cinq. Macross Plus est composée de 4 OAV de 35 minutes sorties en 1994.
Dans Macross, l'histoire tournait autour de combats spatiaux menés avec des avions transformables, de pilotes, d'un triangle amoureux et de chansons puisqu'une des héroïnes était une chanteuse.
Dans Macross Plus, on a globalement les mêmes éléments puisque l'histoire suit 2 pilotes d'essais chacun aux "manettes" de son prototype YF-19 et YF-21 essayant de montrer sa supériorité pour remporter le contrat de fourniture de l'avion à l'armée. Les 2 pilotes sont des amis d'enfance qui se sont brouillés suite à un conflit sentimental avec une fille qui est maintenant devenue manager d'une "chanteuse" virtuelle. Et tous les 3 se retrouvent quelques années plus tard sur leur planète d'enfance, faisant resurgir les bons, les mauvais souvenirs et les conflits exacerbés par la compétition entre les 2 avions.
Voilà pour la série, passons maintenant à l'appareil qui fait l'objet de ce montage.
Le YF-21 est un prototype de chasseur variable. C'est à dire que comme pour la série d'origine, le chasseur (Fighter) est transformable en robot (Battroid) avec un position intermédiaire (Gerwalk). Il est construit par le fabricant General Galaxy avec un début de conception en 2034 et un premier vol en 2039. La série se déroulant en 2040 est basée sur le second prototype.
Le YF-21 est un appareil fictif, il a néanmoins été conçu comme s'il pouvait exister. Il a donc la fiche de caractéristiques suivante :
Masse à vide: 9,55t
Masse maximale au décollage: 39,207t
Propulsion: 2 moteurs thermonucléaires Shinnakasu Industry/P&W/Roice FF-2450B chacun développant 41,2 tonnes de poussée dans l'atmosphère et 65,2 tonnes dans l'espace. Plusieurs tuyères sur le corps de l'appareil complétées de petits moteurs augmentent la manœuvrabilité de l'appareil et lui permettent de diriger le flux d'air dans différentes directions, notamment pour le mode Gerwalk.
Vitesse maximale en atmosphère à 10000m d'altitude: Mach 5,06
Vitesse maximale en atmosphère à 30000m d'altitude: Mach 21
Armements:
Une mini-tourelle laser anti-aérienne AAB-7 (la « tête » en mode Battroid)
2 canons laser semi-fixes internes Mauler REB-22 (montés sous les stabilisateurs de queue en mode Fighter / avant-bras en Gerwalk et Battroid)
2 gunpod Howard / General GV-17L
1 canon fixe Howard PBS-03F
2 boucliers aux bras
4 lances micro-missiles internes Bifors BML-02S
Dimensions:
En mode Fighter : Envergure 15,36m, Hauteur 4,04m; Longueur 19,62m
En mode Gerwalk : Envergure 15,36m
En mode Battroid : Hauteur 15,5m
Historique:
Le YF-21 a été construit pour le projet Super Nova Advanced Variable Fighter (AVF) ayant pour ambition de remplacer l'ancien VF-11 Thunderbolt comme chasseur principal de l'UNAF (United Nations Air Force) et de l'UNS (United Nations Spacy. Tout comme le YF-19, il a été conçu avec des technologies déjà connues, mais contrairement à son concurrent, il a été pensé pour être le chasseur de demain et utilise également des technologies complètement inédites.
La principale étant dans le cockpit avec deux systèmes expérimentaux, le BDS « Brain Direct interface System » (Système d'interface Direct au Cerveau) et le BDI « Brain Direct Image system » (système d'Images Direct au Cerveau). Le BDS permet au pilote du YF-21 d'actionner toutes les commandes par la volonté et le BDI offre une vue sans précédent autour de l'engin en envoyant les "images" recueuillies par des batteries de capteurs et caméras sur la coque directement au cerveau.
Une autre technologie majeure est l'utilisation de matériau composite avancé pour la structure des ailes, permettant au pilote d'en modifier la forme et la taille à volonté et ainsi optimiser le rapport portance/trainée au mieux pour une vitesse et une mobilité optimale.
Dans le monde de Macross, le YF-21 ne se limite pas tout à fait à Macross Plus, en effet, sa version de série VF-22 Sturmvogel II apparait ensuite dans la série Macross 7.
A noter aussi que l'appareil qui nous intéresse ici est piloté dans Macross Plus par le pilote d'essai Guld Goa Bowman.
La maquette:
C'est un modèle Hasegawa au 1/72ème sorti en 2002. La boite est superbement illustrée par Hidetaka Tenjin et affiche sur les côtés le modèle monté et peint et quelques illustrations des OAV. Elle contient 6 grappes bleues et 1 grappe transparente.
Le moulage est plutôt fin avec pas mal de détails, sans flash, mais avec des lignes de moulage assez visible y compris sur la verrière, et pas mal de pastilles d'éjections pas toujours très biens placées et là aussi assez visible, notamment sur les petites pièces.
La notice est tout en japonais et en noir et blanc avec des instructions de couleur pour Gunze ainsi qu'une traduction de la couleur en anglais. La notice en elle-même semble assez claire. on repère bien les couleurs, le placement des décals même sans parler le japonais. Il y a quand même quelques précisions en Japonais à certains endroits, il faudra traduire. On remarque aussi quelques pièces optionnelles ou versions différentes, il faudra que je regarde de plus près. Par contre, il n'y a pas d'option concernant les trains d’atterrissage, ils sont forcément sortis. Peut être que ce n'est pas grand chose de les représenter fermer, mais en tout cas ce n'est pas présenté. Ce que je vois aussi c'est qu'il y a un peu de découpe à faire pour remplacer certaines lumières moulées sur le kit par les versions transparentes 😞
La planche de décals a l'air assez fournie et de bonne qualité. Des décals sont fournies pour les couleurs, mais je ferais surement les quelques bandes en peinture. A noter un décal pour la verrière qui en réalité n'a que de toutes petites parties vitrées, le pilote "voyant" par son esprit.
C'est donc parti pour le cockpit avec les étapes 1 à 4.
Bon, en réalité, j'ai mis l'étape 1 de côté parce que je ne voulais pas sortir la verrière au début alors qu'on n'en aura besoin que beaucoup plus tard.
Pour le montage, avant la mise en peinture, je n'ai également pas fait grand chose, j'ai juste collé ensemble les pièces de même couleur, mais je n'ai pas tout collé en me disant que la peinture serait beaucoup plus aisée comme ça. J'ai aussi essayé comme je pouvais de supprimer les lignes de moulages, mais c'est loin d'être évident sur des pièces aussi petites. C'est mon premier montage en 1/72 (et j'en ai un certain nombre d’autres dans mon stock), mais franchement, c'est tout petit pour le cockpit. Pour le reste, ça ira peut être, mais là, c'est vraiment petit pour mes gros doigts, je ne sais pas si cette échelle est faite pour moi. Et pour les pastilles d'éjections, c'est pareil, essayer de les faire disparaitre sur la pièce A19 par exemple (piston de train), c'est mission impossible, et au fond de la baignoire, c'est pas beaucoup mieux...
J'ai laissé certaines pièces sur la grappe pour me faciliter la peinture et la pose sur des pics.
Pour le train, même si c'est de la même couleur, je préférais coller le tout en même temps pour être sûr d'avoir le bon écartement du piston dans la baie de train. Ca s’avèrera un mauvais choix par la suite, mais on y reviendra.
Passage au primer AK Microfiller gris.
Je me suis aperçu après coup que je n'avais pas mis la roue. Je la ferais après.
Et ensuite mise en peinture.
Je pars de la liste des peintures de la notice, mais je n'ai pas cette gamme de peinture, je travaille à la Vallejo. Du coup, je me sers de l'appli Hobby Color Converter qui est très pratique pour ça.
Sur le cockpit, les 2 teintes principales sont Extra Seagray BS381C/640 et GRAY FS36231. Pour la première, j'ai trouvé une correspondance avec la 71.110 UK Dark Sea Grey, mais pour l'autre, je n'avais rien. En me basant sur les teintes, j'ai pris un gris qui tire sur le marron, le 71.260 Light Grey RML63. A vue de nez, ça me semblait correct, les deux passées à l'aéro principalement avec quelques zones au pinceau pour la 2ème.
Pour la tenue du pilote, Character Yellow, là non plus, je n'avais pas de correspondance, mais là encore, l'outil de conversion est très pratique parce que ce n'est clairement pas un jaune, mais plutôt un orange clair, ce qui se confirme quand on regarde des images des OAV. Du coup, j'ai fait un petit mélange à base de 71.078 (Yellow RLM04) et 71.003 (Red RML23) que j'ai passé au pinceau.
Pour le train d’atterrissage qui est en Light Gull Gray, là non, plus pas de conversion, mais j'avais un petit pot de 70.883 (Silver Gray) qui me semblait très bien coller que j'ai passé dilué à l'aéro
Pour le reste 71.251 (Nato Black) pour le noir, et 71.065 (Steel) pour l'acier au pinceau.
Ce qui nous donne :
J'ai oublié de prendre en photo le train.
Le pilote n'est pas tout à fait fini, il y a encore des bandes à faire sur la combinaison et des décals à placer pour le casque, mais j'ai quand même mis le pilote dans le siège pour voir ce que ça donnait.
On peut remarquer que le cockpit est particulièrement dépouillé vu que tout se fait par la pensée. Néanmoins, les 2 commandes à l'avant sont quand même bien proches des pieds pour être vraiment utilisables et s'il a besoin d'appuyer sur les pédales, il faudra qu'il sorte du siège, mais bon...
Retour sur l'étape 2.
Je finis la peinture du pilote en essayant tant bien que mal de faire les traits sombres sur sa combinaison. Comme les traits en question sont marqués, je me suis dit qu'un jus bien sombre ferait le taf, mais ça n'est pas vraiment le cas. Ça permet quand même de jouer avec les ombres. Je n'en suis pas totalement satisfait, mais je m'en contenterais quand même. J'avais pensé à un moment faire les tuyaux qui partent du casque et qui vont sur la poitrine, mais j'ai laissé tombé, c'est trop petit.
Pour le casque du pilote, il y a 2 décals à poser. Etant donné que dans les OAV, on voit clairement la tête du pilote dans le casque (notamment la partie haute où on voit les connexions avec le cerveau), je pensais que les décals étaient pour ça, mais en fait non. Les décals sont bêtement noirs. Sachant que le casque est noir également, je trouve ça inutile. Je me suis contenté de mettre un peu de vernis brillant sur ces parties.
Pour le reste du cockpit, je passe aussi un petit peu de jus (Vallejo, j'avais la flemme de sortir l'huile) de manière localisée sur les instruments de bord et sur le siège.
Je passe également un jus sur le dessous et sur la jambe de train et je monte le tout pour l'étape 4 (toujours sans roue pour l'instant).
L'étape 5 est l'enfermement du cockpit dans les 2 demi-fuselages à l'avant. Avec un premier essai à blanc où j'ai pu vérifier que l'ajustement était parfait, j'ai quand même vu qu'on voyait légèrement l'intérieur. Et même si Hasegawa indique de peindre la partie supérieure, je pense que l'intérieur pourra se voir, et le magnifique bleu ne peut pas vraiment se cacher. Donc je passe une couche de gris clair et de gris foncé en utilisant les même peinture que pour le dessus et dessous du cockpit.
On ferme le cockpit.
Voilà ce que ça donne.