Corsair

Prochaine étape, la peinture extérieure avec chipping au mascol, encore une nouveauté pour moi.

Après une phase classique d'apprêt avec le AK microfiller, j'ai tenté 2 nouvelles choses pour moi. Tout d'abord, le chipping au mascol avec une première passe sur Flat Aluminium (Vallejo 71.062) (avec une première couche de noir gloss Aclad), et une deuxième sur Interior green (Vallejo 71.137) pour le fuselage et US interior yellow (Vallejo 71.107) pour les ailes.

A force de le manipuler, j'ai la partie moteur qui s'est décollée. Plutôt que de la remonter tout de suite, j'ai préféré peindre les différentes couches et préparer le chipping, avant, de la même manière que pour le reste.

Et deuxième phase, là aussi une nouveauté pour moi. Après une petite couche grise pour uniformiser un peu par dessus le jaune et le vert, j'ai tenté le black basing (ou le white si on se réfère aux couleurs). Et le moins qu'on puisse dire, c'est que ce n'est pas le truc le plus évident du monde. Je passerais sur le temps énorme nécessaire à cette étape où j'ai quasiment eu des crampes dans les doigts à force de tenir l'aéro pour ne retenir que les difficultés de faire des petits dessins avec la peinture d'aussi prêt. Ça se voit sur les photos de près, j'ai eu pas mal de "pattes d'araignée", alors je ne sais pas exactement mes défauts, peut être trop près par moment, possible aussi que ma dilution était trop forte, ou peut être mal mélangée. Je passais de moments où ça ne voulait pas sortir à d'autres où ça partait d'un coup et ça remplissait tous les creux de la maquette. Ça va qu'on repasse dessus après parce que comme ça, de près, c'est quand même pas terrible. A force, ça va surement venir, mais pour l'instant il y a encore du chemin.

Je passe quelques couches très fines de insignia white (Vallejo 71279) sur le dessous de l'appareil. On ne voit pas beaucoup le travail de black basing, mais je pense que c'est un peu le but. Ca doit rester discret en apportant juste ce qu'il faut de nuances. Vous pouvez remarquer que là, j'ai recollé le moteur. Je me suis dit que ce serait mieux qu'il y ait une unité de teinte, et pour la suite avec les autres couleurs, ce sera de toute façon nécessaire.

Pour les autres couleurs justement, avant le passage de Intermediate blue (Vallejo 71299), je fait également un black basing sur le bout des ailes et sur la dérive toujours avec du blanc.

J'ai oublié de le faire sur les côtés, et sur le moteur, mais comme ça va majoritairement se superposer à la couche blanche déjà, je doute que ça aurait changé grand chose.

Ce qui donne une fois la couleur passée dessus :

D'un peu plus près, on distingue bien les nuances.

Et vient le gros du boulot. On passe au dessus, et là, il y a une sacré surface à couvrir. J'avoue que j'ai été assez vite sur cette étape. Beaucoup moins précis que pour les précédentes, un peu plus bourrin aussi, mais de toute façon, ce sera dessous, et vu le résultat précédent, je me dis que ça doit passer.

Et voilà le résultat.

Il y a quelque zones à reprendre (notamment le nez où le cache a été un peu trop efficace, mais je suis assez satisfait du résultat. J'ai eu aussi quelques soucis d'aérographe à un moment, notamment sur l'aile droite, où la buse bouchée s'est libérée d'un coup pour faire un gros paté . J'ai eu aussi quelque coulures sur l'arrière quand j'ai essayé d'être un peu plus fin au niveau des démarcations de la queue en étant trop attentifs à mes bords et moins à la zone principale qui s'est retrouvée avec une couche très mouillée. Je vais essayer de rattraper tout ça.

Je n'ai pas pu m'empêcher de faire un petit démasquage rapide de la dérive pour voir ce que ça donnait le chipping au mascol, et je dois dire que je suis bien plus content du résultat que je ne l'étais avec le chipping au sel pour les baies de train.

Petite pause dans la peinture pour parler de la peinture justement.

En maquette, beaucoup de sujets existent, et pour éviter de me disperser dans plein de sujets, étant un grand amateur de cinéma, je me suis donné pour règle de ne faire que des maquettes qui ont un rapport avec le cinéma ou la télé. Du coup, quand le projet a été lancé, sur 3 maquettes possibles, une seule me convenait, celle du corsair de Papy Boyington, non pas pour le corsair lui même ou l'homme que je ne connaissait pas avant ce projet, je l'avoue, mais pour mes bons souvenirs de jeunesse des têtes brulées.

Je me suis donc lancé dans l'aventure avec une grande envie et cette image dans la tête. Et certains voient peut être arriver mon souci, du coup. En effet, historiquement le corsair de Papy Boyington était 3 tons, mais les corsairs utilisés dans la série les têtes brulées sont systématiquement unis, du fait que les avions utilisés étaient des appareils privés loués et de manière générale plus récents. Si j'ai bien compris, la peinture unie bleue est la constante à partir de 1945. Si on fait bien attention, on voit aussi bien que les appareils n'ont pas les bons marquages, mais c'est du cinéma après tout, ça reste de l'évocation.

Et du coup, je me suis posé beaucoup de questions sur ce que j'allais faire comme peinture. J'avais au départ dans l'idée de le faire comme dans la série, mais vu que j'avais commencé à faire les puits de train en blanc, ça ne collait pas, et je me désolidarisait un peu du projet. Après, je me suis dit que le corsair était surtout reconnaissable sur le dessus, donc le plus important était la couleur générale du dessus des ailes et du fuselage. Du coup, j'ai pensé à un moment faire un "mix", avec le dessous normal blanc et bleu clair, et le reste bleu marine, avec juste une toute petite bande bleu clair sur le fuselage juste pour rappeler l'historique.

Et puis finalement, vous avez pu le voir. Je suis resté dans le rang avec la camo 3 tons. D'une part, comme je l'ai déjà dit, même en 3 tons, la couleur qui ressort instantanément, c'est le bleu marine, c'est flagrant sur les photos, et puis je voulais reprendre le 883 de Papy Boyington qui de toute façon n'est pas présent dans la série. Alors voilà, je reste dans l'historique, et ça me plait bien quand même

Après cet intermède, on retourne à la peinture

J'ai enlevé le mascol pour le chipping et ce n'est pas une mince affaire. J'ai essayé divers outils, mais c'est quand même pas évident à enlever, particulièrement avec plusieurs couches de peinture comme ici. La brosse à dent n'était pas très efficace, je trouve, peut être une question de dureté. Au final, le plus efficace, ça m'a semblé être de frotter avec les doigts. Au bout d'un moment, ça finit par accrocher et ça s'enlève, mais pour les toutes petites touches de mascol que j'avais mis avec une éponge, ben, c'est vraiment compliqué à enlever. Je pense qu'il en reste un peu par endroits.

On m'a dit après qu'un bon moyen, c'était de passer une gomme dessus.

Le chipping est peut être un peu trop prononcé, mais difficile de bien voir le résultat quand on se lance pour la première fois. C'est un avion qui a du vécu. Il n'a pas trop aimé le climat du pacifique.

J'ai quand même essayé de respecter les zones d'usures les plus importantes. Ca me convient globalement, donc je pense que je vais laisser comme ça.

Et voilà le dessous.

Là, c'est plus limité en terme de chipping, j'ai surtout fait les bords d'attaque des ailes, ainsi que sur les volets. Pour les volets, je me suis contenté de faire apparaitre la couche de primer, mais je ne suis pas allé jusqu'au métal. Je me suis dit que ça devait moins prendre.

J'ai aussi installé les trains et la roulette de queue. Rien de particulier à dire sur les trains si ce n'est que j'avais tenté différentes découpes pour les pistons d'ouverture des baies pour pouvoir les intégrer parfaitement notamment avec la photo découpe et les câbles, mais du coup, j'en ai un qui s'est retrouvé avec un bout manquant (l'autre train du coup par rapport à la photo). Une inversion de pièce probablement puisque j'en ai une autre qui en avait trop. Il faudra que je rajoute un petit bout de tube pour que la trappe puisse reposer correctement sur quelque chose de solide, parce que là, ça brigueballe un peu.

Là, on voit bien le bout qui manque ...

Et pour la roulette de queue, après bien des question, des tentatives, j'ai fini par laisser tomber la partie en photo-découpe de Eduard que j'avais un mal fou à placer. Je n'ai pas été le seul dans le cas. Et du coup, plutôt que de me prendre la tête, j'ai laissé les trappes Tamiya pur jus. C'est à mon avis pas une grosse perte, et je doute que beaucoup de monde s'en rende compte.

Allez, quelques photos supplémentaires pour changer un peu les angles.

On voit encore un peu l'espace entre les deux partie de l'aile, mais le chipping de cette partie plus le fait que les couleurs se rencontrent font que ça reste assez discret.

Pour le cache moteur, je n'ai pas encore clairement décidé comment j'allais le laisser, j'ai pour l'instant mis de la colle repositionnable. Du coup, je peux ouvrir le cache pour laisser le moteur apparent ou non. La colle n'est pas assez forte pour les pressions qui sont mises dessus, donc l'écartement est un peu grand, mais on peut encore voir le moteur. J'essaierais d'améliorer ça un peu plus tard.